Une personne âgée victime de l’arnaque des grandsparents
Leçons principales
- Le personnel de la banque est au courant des tactiques couramment utilisées par les escrocs et fera de son mieux pour avertir les clients lorsqu’il soupçonne qu’une fraude a été commise. Si votre banque vous envoie un avertissement alors que vous essayez d’effectuer une transaction, gardez l’esprit ouvert et prenez ses avertissements au sérieux.
- La banque n'est pas responsable des pertes résultant des propres actions d'un consommateur.
Une femme âgée, Mme W., a un petit-fils qui habite en Asie. En septembre, Mme W. reçoit un appel téléphonique de son petit-fils, qui enseigne l'anglais en Corée du Sud.Il lui fait part de son intention de déménager en Chine pour continuer à enseigner, et lui demande de l'aider financièrement pour couvrir les frais du déménagement. Comme elle était proche de son petit-fils et qu'elle l'avait élevé après la mort de sa mère, Mme W. voulait l'aider. Elle a envoyé à son petit-fils un virement télégraphique de 35 000 $, par l'intermédiaire de sa succursale locale.
En octobre, le petit-fils l'appelle une fois de plus, lui disant qu'il avait eu un accident de la route, qu'il s'était fait arrêter pour conduite en état d'ivresse et qu'il avait besoin d'argent pour payer sa caution afin de sortir de prison. Au cours d'un autre appel, il lui dit qu'il avait besoin d'argent pour engager un avocat-conseil. Inquiète pour la sécurité et le bien-être de son petit-fils, Mme W. envoie d'autres sommes d'argent en Chine par virement télégraphique. En tout, Mme W. a envoyé 123 000 $ à son petit-fils.
À Noël, Mme W. reçoit la visite de son petit-fils. Lorsqu'elle le questionne sur ses ennuis, son petit-fils lui répond qu'il n'a pas déménagé en Chine, qu'il n'a pas eu d'accident, qu'il n'a pas été en prison et qu'il ne l'a pas appelée pour lui demander de l'argent. Mme W. s'aperçoit alors qu'elle a été victime d'un fraudeur. Elle avise immédiatement sa banque, mais les criminels sont introuvables et la banque n'a rien pu récupérer.
Mme W. s'est plainte à la banque en lui disant qu'elle ne l'avait pas correctement informée des risques associés aux virements télégraphiques, et elle a réclamé le remboursement de ses pertes.
La banque refuse. Elle explique à Mme W. que le personnel l'avait informée de la possibilité d'une fraude et lui avait même offert à plusieurs reprises des moyens d'atténuer les risques, sans succès. Mécontente de la décision de la banque, Mme W. a déposé une plainte auprès de l'OSBI.
Plainte rejetée
Au cours de notre enquête, nous nous sommes entretenus avec le personnel de la banque, qui s'est rappelé avoir soulevé plusieurs préoccupations avec Mme W.
Mme W. avait demandé à la banque de préparer les virements télégraphiques à l'intention de destinataires autres que son petit-fils. Elle avait dit à la banque que son petit-fils ne pouvait pas se rendre dans une banque et que l'argent lui serait remis par un ami. Les employés de la banque se méfiaient de cette histoire et ont expliqué à Mme W. que les fraudeurs employaient souvent de telles tactiques. Ils ont suggéré à Mme W. d'inscrire au moins le nom de son petit-fils sur l'ordre de paiement ou de lui envoyer les fonds « en fiducie ». Elle a refusé de prendre ces précautions.
Chaque fois que Mme W. revenait à la banque pour effectuer un autre virement, le personnel de la succursale lui demandait si elle avait confirmé que son petit-fils avait bien reçu l'argent. De plus, le personnel l'a mise plusieurs fois en garde contre la possibilité d'une fraude. Chaque fois, Mme W. a indiqué que son petit-fils avait reçu l'argent.
Notre enquête nous a permis de conclure que la banque avait agi de façon appropriée. Elle a averti plusieurs fois Mme W. que l'envoi de sommes d'argent par virement télégraphique selon ses instructions l'exposait à une fraude. La banque a également donné à Mme W. des conseils sur la façon d'atténuer le risque, conseils dont elle a fait abstraction. L'OSBI n'a pas recommandé à la banque de dédommager Mme W. pour ses pertes.