Une personne âgée victime d’une escroquerie basée sur un antivirus
Principaux enseignements
- Les fraudeurs établissent une relation avec une victime, semblent lui envoyer un montant trop élevé, puis demandent à la victime de leur retourner le montant excédentaire. L’argent que l’escroc envoie est faux, mais celui que la victime retourne est bel et bien réel.
- Même s’ils sont d’innocentes victimes de fraude, les consommateurs demeurent responsables des pertes résultant de leurs propres actions.
En 2017, l'ordinateur de M. R. a gelé. Un avertissement s’est affiché à l'écran, suivi d’un message provenant de ce qui semblait être une entreprise digne de confiance. Le message indiquait à M. R. qu'un virus avait infecté son ordinateur et lui fournissait un numéro à composer. M. R. a téléphoné et parlé à un représentant qui lui a recommandé un logiciel antivirus pour corriger les problèmes. M. R. a accepté d’acheter le logiciel d’une valeur de 400 $.
L’escroc demande l’accès à l’ordinateur du consommateur
Le représentant a dit qu’il supprimerait le virus et installerait le système antivirus, mais qu’il aurait d’abord besoin d’accéder à distance à l’ordinateur de M. R. Ce dernier a accepté de donner accès à son ordinateur.
Un mois plus tard, l’entreprise a appelé M. R. et lui a indiqué qu’un problème lié au système antivirus installé était survenu et qu’il fallait retirer le logiciel. On lui a promis qu’on rembourserait son achat. Encore une fois, M. R. a fourni un accès à distance à un représentant pour qu’il puisse retirer le logiciel prétendument défectueux. Le représentant a dit à M. R. que pour pouvoir le rembourser, il devrait faire un dépôt direct dans son compte et lui a demandé ses coordonnées bancaires.
Les escrocs déposent trop d’argent dans le compte du consommateur et demandent ensuite un remboursement sous forme de cartes-cadeaux
À l’écran des services bancaires en ligne, M. R. pouvait effectivement voir le dépôt que le représentant avait fait dans son compte. Cependant, au lieu de simplement rembourser les 400 $ dus, le représentant a déposé 4 000 $. Il a dit à M. R. qu’il avait fait une erreur tout en le priant de rembourser la différence. Il a donc demandé à M. R. d’acheter des cartescadeaux d’une valeur de 3 600 $. M. R a accepté.
Après que M. R a donné au représentant les numéros au verso des cartes, on lui a dit que le représentant ne pouvait pas accéder aux cartes- cadeaux. Le représentant a promis qu’il remettrait les 3 600 $ dans le compte de M. R. En suivant les instructions du représentant, M. R. a tenté à plusieurs reprises de corriger l’erreur. Chaque fois que M. R achetait de nouvelles cartes, celles-ci étaient défectueuses, et les fonds étaient ensuite retournés dans son compte.
La fraude est découverte
M. R. a éventuellement découvert que tous les remboursements avaient été effectués avec des fonds prélevés sur ses propres comptes et sur sa marge de crédit personnelle. Il a alors compris qu’il s’était fait arnaquer. Il a signalé les événements au service des fraudes de sa banque et à l’émetteur de sa carte de crédit.
M. R croyait que la banque devait lui rembourser les pertes subies en raison des actions des fraudeurs. Selon lui, les systèmes de protection de la banque ou les représentants de celle-
ci auraient dû remarquer des irrégularités dans ses comptes. Cependant, la banque n'était pas de cet avis. Les conseillers ont répondu que la banque n’offrait pas ce genre de services de protection. Ils lui ont également démontré que leur convention de compte indique clairement que le client est responsable de toutes les transactions qu’il effectue.
Notre recommandation
M. R. a été victime d’un crime et a subi des pertes importantes. Toutefois, nous n’avons pas été en mesure de recommander une indemnisation dans son cas. Il a malheureusement participé à la perte en achetant les cartes-cadeaux. Il a également permis aux fraudeurs d’accéder à son ordinateur et à ses comptes bancaires en ligne pour effectuer les transactions frauduleuses. La banque n’était pas en faute, parce que les pertes résultaient d’achats légitimes que M. R. avait effectués et dont il avait ensuite remis le produit aux fraudeurs.