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Un investisseur fait fi des avertissements de son conseiller

Un couple dans la quarantaine a déposé 100 000 $ chez un courtier en fonds communs de placement, a obtenu un prêt « 2 pour 1 » et a investi une somme totale de 250 000 $ dans des fonds communs de placement.

Se réclamant de leur vaste expérience des fonds communs de placement, les clients ont indiqué avoir une connaissance approfondie des placements et une tolérance au risque élevée. À maintes reprises, leur conseiller en placement leur a rappelé qu'ils avaient adopté une stratégie de placement à risque élevé. De plus, il a confirmé par écrit qu'ils étaient pleinement conscients de ce fait.

L'année suivante, les clients ont remis une procuration à un parent et ont entrepris un voyage à l'étranger qui devait s'étendre sur plusieurs années. Déjà, avant leur départ, les fonds communs de placement avaient commencé à perdre de la valeur.

Durant leur voyage, les clients, leur fondé de pouvoir et leur conseiller ont communiqué entre eux par téléphone et par courriel. Le fondé de pouvoir faisait parvenir aux clients leurs relevés de compte et, à l'occasion, à la demande des clients, le conseiller leur télécopiait des relevés. Des retraits en espèces étaient envoyés aux clients pour payer leurs frais de voyage.

Leur portefeuille a continué de se déprécier et, moins d'un an plus tard, la baisse était telle que le prêteur s'apprêtait à procéder à un appel de marge.

Par l'entremise de leur fondé de pouvoir, les clients ont demandé à leur conseiller de transférer leurs placements dans un fonds d'obligations ou un fonds de dividendes, dans l'espoir que ce transfert leur permette de continuer à voyager. Le conseiller ayant indiqué au fondé de pouvoir qu'un fonds d'obligations ou de dividendes ne suffirait pas à générer suffisamment de revenus pour payer l'intérêt sur leur emprunt, les clients sont revenus au Canada.

Avant qu'ils puissent communiquer avec leur conseiller, la marge avait été rappelée. Lorsque les clients ont appris l'exécution de l'appel de marge, ils ont pris les mesures nécessaires pour donner des garanties suffisantes pour couvrir le prêt.

Le conseiller a recommandé que les clients prennent des mesures pour éviter d'autres appels de marge, telle une liquidation de leur portefeuille pour rembourser le prêt, mais ils n'ont rien fait et un nouvel appel de marge a été exécuté quelques semaines plus tard.

Après s'être retrouvés dans l'obligation de vendre leurs placements pour couvrir leur marge, les clients se sont plaints que leur perte de 75 000 $ tenait au fait que leur conseiller avait omis de leur proposer des stratégies de placement de rechange et de les informer des appels de marge à temps.

Au cours de notre enquête, nous avons observé que les clients avaient sciemment adopté une stratégie à risque élevé consistant à emprunter pour acheter des titres. Le conseiller leur a recommandé des solutions de rechange que les clients ont rejetées.

Nous avons rejeté la plainte parce que le comportement des clients a démontré que non seulement ils étaient à l'origine de leur stratégie à risque élevé, mais qu'ils l'avaient maintenue même après qu'elle leur eut attiré des ennuis. Le conseiller les a bien prévenus des risques, les a tenus au courant du rendement de leur portefeuille et leur a recommandé des stratégies de rechange. Notre enquête a surtout révélé que le conseiller a également bien noté, conformément à la pratique courante, ses rencontres et ses conversations téléphoniques avec les clients.

(2004)

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