Portefeuille de placements - prêt levier - nouveau conseiller

Lorsqu'ils se sont adressés à une nouvelle conseillère en placement en 1995, les époux gagnaient environ 55 000 $ au total, n'avaient aucune dette et avaient accumulé quelque 300 000 $ en liquidités et en immobilisations.

Les documents d'ouverture de compte indiquaient des objectifs de placement de 50 % en titres à revenu fixe et de 50 % en titres de participation. Malheureusement, les formulaires utilisés par la firme n'indiquaient ni leur tolérance au risque ni leur horizon de placement. Nous avons été étonnés de constater que le compte en question était un compte sur marge qui permettait au couple d'emprunter pour investir. Ce type de stratégie de placement ne convient pas aux investisseurs ayant peu de connaissances en matière d'investissement.

Au cours des années qui ont suivi, le montant de leur dette a atteint plus de 235 000 $. Parallèlement, la composition de leur portefeuille a évolué vers une pondération en fonds d'actions uniquement, dont certains comportaient un risque élevé. Il en est résulté un portefeuille à profil dynamique ne comportant aucun titre à revenu.

Même si les époux étaient d'accord avec cette stratégie consistant à emprunter pour investir, notre enquête ne nous a pas convaincus qu'ils en comprenaient suffisamment bien le fonctionnement ou le risque accru qu'ils assumaient. De plus, à notre avis, la conseillère n'a pas rempli son obligation de prévenir suffisamment ses clients des risques associés à cette stratégie.

Compte tenu des pertes liées au compte sur marge et à des placements inappropriés similaires dans un plus petit compte REER, nous avons recommandé un dédommagement global de près de 60 000 $. Les époux sont maintenant à la retraite et gèrent leurs placements de façon beaucoup plus prudente avec un nouveau conseiller.

(2005)