L’investisseur vend à perte lorsque les marchés sont en chute et recherche des dédommagements
Leçons principales
- Les investisseurs doivent comprendre que des rendements potentiels plus élevés comportent un risque plus élevé de pertes d’investissement, mais la plupart des gens trouvent beaucoup plus facile de penser aux gains d’investissement potentiels que de penser à faire face à des pertes d’investissement. Avant de vous engager dans un plan d’investissement dont les rendements attendus sont moyens ou élevés, pensez à ce qui suit : Si vos investissements perdaient la moitié de leur valeur, comment vous sentiriez-vous? Quel serait l’effet sur votre bien-être financier à court et à long terme? Allez-vous vous en tenir à votre plan? Discutez de ces questions avec votre conseiller pour l’aider à comprendre votre tolérance au risque.
- Comprenez le rôle que joue votre horizon de placement dans vos décisions d’investissement. Si vous avez besoin de l’argent que vous investissez dans un avenir proche, ou si vous n’êtes pas sûr du moment où vous aurez besoin de votre argent, ne vous engagez pas dans un plan d’investissement à long terme.
- Il est important de bien vérifier vos relevés de compte et les frais que vous payez par rapport à ce que vous avez accepté de payer. Des erreurs de facturation peuvent se produire. Si vous croyez qu’une erreur a été faite sur votre compte, informez-en rapidement votre entreprise.
La nouvelle stratégie de l’investisseur est perturbée par la volatilité du marché résultant de la pandémie.
M. R était un investisseur expérimenté et un client de sa firme d’investissement depuis environ quinze ans. Au mois de décembre de l’an 2019, il avait une somme importante d’argent investie dans des Certificats de placement garanti avec le minimum d’intérêts, et il a décidé que ses investissements devaient lui rapporter davantage, son objectif était un rendement annuel de 5 % après déduction des frais. Il a rencontré un conseiller de son entreprise d’investissement pour discuter d’une stratégie de placement qui lui permettrait d’atteindre cet objectif.
Pendant cette rencontre, M. R et son conseiller ont discuté de sa tolérance au risque et des risques d’un plan d’investissement qui avait le potentiel d’atteindre les rendements qu’il souhaitait. Ils ont discuté d’un horizon de plus de sept ans et du fait que les investissements devaient être détenus sur un compte à frais de gestion de 1 % sur le total des actifs, à l’exclusion des liquidités. Sur la base de leur discussion, le conseiller a recommandé un portefeuille comprenant des titres de participation qui répondraient aux objectifs d’investissement de M. R.
En mars 2020, au début de la pandémie de la COVID-19, la valeur du portefeuille de M. R. a diminué de manière significative et il était très préoccupé. Il a contacté son conseiller et, pour des raisons personnelles, a voulu vendre certains de ses placements pour avoir accès à des liquidités. Son conseiller a recommandé à M. R. de maintenir ses investissements et de surmonter la volatilité du marché. Au lieu de cela, M. R. a ordonné la vente de la moitié de ses actions. Au mois d’août 2020, M. R. a repris contact avec son conseiller pour discuter de son portefeuille. Il a également exprimé sa déception quant à la performance de ses investissements et a affirmé que les frais qui lui étaient facturés étaient excessifs.
Son conseiller a répondu à M. R. au mois de septembre de l’an 2020 et lui a proposé de revoir son portefeuille. M. R. n’était pas satisfait du service de son conseiller. Au mois d’octobre 2020, il a vendu ses actions restantes et a acheté des certificats de placement garanti avec les produits.
La firme refuse d’indemniser l’investisseur pour les pertes et tous les frais.
M. R. a déclaré à la firme que son conseiller n’avait pas divulgué avec exactitude le risque lié à l’investissement. Il a dit que s’il avait su qu’il perdrait autant d’argent en investissant dans les titres de participation, il aurait gardé ses Certificats de placement garanti. Il a également déclaré que le service reçu ne justifiait pas les frais facturés à son compte et qu’il avait été surfacturé. En guise de dédommagement, il a demandé à la firme de lui rembourser tous ses frais et de payer les pertes qu’il avait subies.
Lorsque la firme a examiné la plainte de M. R., elle a constaté que ses investissements suivaient la stratégie dont il avait convenu avec son conseiller. De plus, la firme a découvert que le conseiller a expliqué les risques liés à l’investissement. La firme a également noté que les investissements de M. R étaient adéquats et la baisse de la valeur du portefeuille est le résultat d’une pandémie mondiale que personne n’aurait pu prévoir. La firme a déclaré que si M. R avait maintenu ses investissements, il aurait atteint les objectifs de son plan d’investissement.
Bien que la firme ait refusé de rembourser les frais et les pertes de M. R, elle a reconnu qu’elle avait mal calculé les frais de M. R et lui avait facturé plus de 1 900 $ en trop. La firme lui a remboursé ce montant.
Insatisfait de la réponse de la firme, M. R. a déposé une plainte auprès de l’OSBI.
Nos conclusions
Au cours de notre enquête, nous avons examiné les plaintes de M. R. concernant la pertinence des investissements, le service et les frais.
En ce qui concerne la plainte relative à la pertinence, M. R a confirmé qu’il avait signé des formulaires de compte pour mettre à jour ses objectifs d’investissement et ses tolérances au risque, et que les informations documentées étaient exactes.
Nous avons pris en compte ses objectifs d’investissement documentés et sa tolérance au risque et les avons jugés raisonnables en fonction de sa situation personnelle et financière, de ses connaissances en matière d’investissement et de son expérience.
Nous avons ensuite passé en revue ses investissements et trouvé qu’ils étaient conformes aux paramètres documentés qu’il avait convenus avec son conseiller. Compte tenu de ces éléments, nous avons déterminé que ses investissements étaient pertinents.
En donnant suite à la plainte de M. R concernant les services et les frais, nous avons conclu que la firme avait surfacturé M. R entre décembre 2019 et septembre 2020 d’environ 2 000 $. Nous avons également conclu que la firme n’a pas ajusté ses frais de manière appropriée lorsqu’il est passé aux Certificats de placement garanti, ce qui a entraîné une surfacturation d’environ 700 $ en frais de trop.
Sur la base de nos conclusions, nous avons recommandé que la firme dédommage M. R. de la différence entre les paiements excédentaires que nous avons calculés et le remboursement qu’elle avait déjà effectué, en plus d’un paiement de 250 $ en guise de réparation pour les désagréments causés à M. R.
La firme a accepté notre recommandation de dédommager M. R. et il a accepté son offre.
Ressources supplémentaires