Bulletin: Les options binaires sont très risquées
Principaux enseignements :
- La vente d’options binaires à court terme a été interdite au Canada, et MasterCard et Visa ont interdit l’achat d’options binaires à l’aide de leurs cartes. Cependant, les investisseurs canadiens peuvent acheter des options binaires autrement et ailleurs.
- Et ceux qui s’y risquent ont peu de recours pour récupérer leur argent si un problème survient.
- Soyez très prudent quand vous achetez un placement offert uniquement sur Internet ou par téléphone.
Options binaires : toujours très risquées
Les options binaires constituent un placement à risque très élevé que les Canadiens devraient éviter. C’est comme parier tout ou rien sur le rendement d’un actif sous-jacent. Ce placement constitue, dans le meilleur cas de figure, une stratégie à haut risque pour les investisseurs avertis en mesure de perdre la totalité de la somme investie. Dans le pire des cas, le placement s’avère une fraude conçue pour profiter des investisseurs peu avertis.
Les options binaires sont illégales au Canada. Elles sont vendues par des sociétés hors du Canada. Ces mêmes sociétés qui offrent des options binaires n’ont d’ailleurs pas l’autorisation de vendre des placements aux Canadiens, ne sont pas régies au Canada et ne peuvent pas faire l’objet d’une enquête de l’OSBI, car elles sont hors de sa juridiction.
En 2017, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont pris plusieurs mesures pour empêcher la vente d’options binaires aux Canadiens. Elles ont notamment travaillé avec les sociétés émettrices de carte de crédit, les entreprises de technologie et les annonceurs. Néanmoins, les options binaires étant à la fois numériques et mondiales, il est difficile de faire appliquer l’interdiction. Les Canadiens qui ignorent la nature volatile et souvent frauduleuse de ces produits peuvent continuer d'en acheter sur Internet.
Notre expérience
C’est pour des options binaires achetées à crédit que nous avons reçu de nombreuses plaintes de la part des investisseurs. Ces investisseurs ont par la suite contesté les frais de cartes de crédit liés à ces transactions. Ils croyaient que, parce qu’ils n’avaient pas obtenu les services promis (comme la capacité de retirer leur capital investi), l’émetteur de la carte de crédit employée pour l’achat de ces placements devrait les rétrofacturer ou annuler les frais.
Dans les cas où l’OSBI enquête, l’émetteur de carte de crédit a refusé la demande de rétrofacturation. Nous avons constaté que les banques impliquées n’étaient pas responsables du refus de la demande de rétrofacturation, car elles ont respecté les politiques et procédures normales à ce chapitre. Ce sont plutôt les politiques des exploitants de réseaux de cartes de paiement qui ont empêché le client de récupérer les sommes contestées. Par conséquent, nous ne pouvions pas recommander que les détenteurs de cartes de crédit soient dédommagés par les banques. Nous avons donc déterminé qu'il s'agissait d'un risque systémique et nous l'avons signalé à l'Agence de la consommation en matière financière du Canada.
Les protections courantes lors d’achats ne s’appliqueront pas
Cela nous préoccupe que les Canadiens puissent encore investir dans des firmes qui vendent des placements de façon illégale et possiblement de façon frauduleuse. Il faut savoir que, pour ce type d’achats, il se peut que beaucoup des protections couvrant les investisseurs et les utilisateurs de cartes de crédit au Canada ne s’appliquent pas.
Les Canadiens ne devraient investir de l'argent que par l'intermédiaire des sociétés autorisées à vendre des placements au Canada. Pour savoir si une société est titulaire d'un permis au Canada, consultez le site Web de l'ACVM ici.
Autres sources pour en savoir plus :
https://www.autorites-valeurs-mobilieres.ca/presentation_des_ACVM.aspx?ID=1610&LangType=1036
https://www.sec.gov/investor/alerts/ia_binary.pdf (en anglais)